J’ai dormi au frais…

Samedi matin, départ de la maison vers 10h30 : objectif Pienza (‘Pecorino city’).
Premier arrêt à Paganico (1), c’est sur la route, le centre est sympa entre ses portes fortifiées mais minimini. Je continue : Montalcino (2), connue pour son vin. Le ‘centro storico’ est perché sur une colline et entouré de murailles et d’une forteresse (3). 10km plus loin : San Quirico d’Orcia. Jour de la fête médiavale qui ne commence pas avant 17h30 (l’heure ou les italiens se réveillent !). Le centre est sympa aussi mais comme le tour est vite fait, j’ai pas attendu que la fête débute. 12km de route pour arriver à Pienza, encore une fois mini-ville. Elle a été construite autours du palais (4) de Pio II (Pie II, le pape) qui était jaloux que sa ville ne soit pas aussi jolie que Sienne. Il en a donc fait construire une autre, avec un palais et y a passé en tout et pour tout : 3jours ! Tout ça pour ça ! Un peu plus intéressant : c’est de la que vient le Pecorino (5), fromage de chèvre. Les petits magasins de la rue principale en entassent des kg. Tout le village sent le fromage ! Nez sensible s’abstenir. Une dizaine de km plus loin, Montepulciano, célèbre pour son vin rouge (cher -> de 45 à 120€). Il y a quelques bouteilles à 15 ou 20€ mais pas moins… ça sera fromage sans vin ! C’est le village le plus haut de Toscane à 850m (6). La vue notamment sur le ‘lago di bolsena’ (si vous avez oublié faut aller fouiller un peu dans les archives j’y étais il y a un mois et demi environ) est magnifique. Il est 18h30, après avoir découvert mon amende pour stationnement du mois de juin (….) je décide quitter les lieux. Direction Chiancianno Terme. Le centro storica est pas exceptionnel, petit tour par chez ‘Coop’ pour acheter trois tomates qui vont accompagner à merveille mon Pécorino et une pêche pour le dessert. La ville est pas terrible je cherche mieux pour dormir. J’ai ENFIN traversé la Toscane des cartes postales ce soir (7). Champs partagés entre couleur verte et or, allées de cyprès marquant les séparations, la lumière du soleil qui décline accentue les couleurs… il était temps, je pars dans 2 semaines…
Tous ces petits villages sont largement aussi sympa que des Volterra ou San Gimignano bien que plus petits mais 100 fois touristiqués donc plus agréables (chut c’est un secret).
Pour dormir ce sera finalement ‘Abbaddia san Salvatore’ à 730m d’altitude sur les flancs du ‘monte Amiata’, au milieu des arbres, un peu de fraîcheur est la bienvenue ! J’ai dormi sur le parking du Coop avec une superbe vue sur la vallée.
Dimanche matin, petit coup de fil : ‘Bonne fête papa’. Puis visite de la ville médiévale (8) qui se réveille doucement. Petit chocolat chaud italien (on dirait plus de la crème dessert chaude que du cacao en poudre) avec une ‘pasta’ (9). En français une viennoiserie, et les nôtres sont bien meilleures que les leurs… Le camion est encore froid mais il monte a merveille les 13km et 1000m de dénivelé qui nous séparent du sommet toscan (1740m mais il faut finira pied, heureusement !). C’est une petite station de ski (quand il y a de la neige et je ne sais pas si ça arrive souvent. A 10h du matin, c’est encore vivable à midi ça commence a ne plus l’être. C’est littéralement un envahissement de poussettes…ceux qui ont acheté la version 4*4 s’en sortent mieux que les autres mais ils galèrent tous… Au sommet en visant entre les antennes de télétransmission il y a une vue à couper le souffle. On est plus haut que tout ce qui est au alentours et de loin, on survole la campagne (11)! Il y a aussi une sorte de croix ‘tour effel’ (10)et la ‘Madonna degli Scouts’(12). C’était top !!! Pour finir en beauté ce p’tit week-end manquait une baignade. Ce sera au ‘lago del accessa’ à 15km de la maison. J’y était passée déjà il y a 4 mois, je ne m’étais pas arrêtée, de loin on aurait dit marécageux. Mais la semaine dernière, les gens à qui on loue la maison, nous ont dit qu’il était possible de s’y baigner et qu’eux allaient la bas pour éviter les touristes de la plage. Au début j’étais pas convaincue. Quand j’arrive il y a des gens qui s’en vont qui disent aux gens de devant moi qu’il y a des serpents… ça commence bien ! C’est efficace ils font demi-tour. Avec mon Italien hésitant j’étais pas sure d’avoir bien compris alors je continue (je fais confiance à mes voisins, si eux se baignent ça doit le faire). Au milieu des roseaux il y a des sortes pontons privatifs (13)(que tu t’appropries le temps de ta baignade) et aussi des panneaux d’explications qui présentent les reptiles amphibiens et les fameux serpents… Je trouve un ponton vide qui me plait, hésite un peu, oui, non, non, oui, l’eau est transparente tant pis pour les prétendus serpents : je plonge. L’eau est délicieuse, un peu fraîche. En fait cette eau provient d’une nappe phréatique qui se trouve plus haut que le lac. (14)
Je rentre à la maison vers 16h mais je suis déjà obligée de faire une sieste dans le hamac. Il n’y a personne et je suis partie sans clés…
Et maintenant je vous écris depuis le jardin, couverte de citronnelle pour faire fuir (ou du moins essayer) les moustiques tigres qui nous envahissent.

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